Bonjour les Cév…. Ha bah non, on est resté en Haute Loire

Après 9 jours en famille et plusieurs nuitées en gîte en Savoie et Haute-Savoie , on a pris la direction de la Haute-Loire. Plus précisément, Le Chambon-sur-Lignon où un ami grenoblois nous a accueillis pendant 2 jours dans son gîte, le Gîte des Vellavi. (cfr. Les vacances sont enfin là, on est ready)

Dimanche soir, après les adieux aux amis, nous logeons dans Homer devant le gîte, prêts à tailler la route vers les Cévennes dès demain matin. 

C’était sans compter sur un réveil tardif le lendemain, lundi 31 juillet, 11h… Oups, pas de pain. Vite partir à pied en quête du petit déj’ dans le village. ELLE se remémore les quelques chemins de la veille et flâne dans le bourg très agréable. L’occasion de repérer quelques boutiques, resto, etc. Le temps passe et LUI attend son petit déj’. Il devra encore attendre ; ELLE s’est trompée sur le chemin du retour, détour d’un kilomètre…

On fait le point. A vrai dire, nous sommes exténués. Les jours précédents en famille et entre amis nous ont mis sur les rotules. ELLE a le mal de la maison et n’a pas encore trouvé son rythme. On songe à remonter et en même temps à toutes les belles choses qu’on pourrait voir. On regarde la distance qui nous sépare des Cévennes. On peut vite y être. On check en vitesse la météo : alerte incendie et canicule dans la région. On supporte déjà difficilement les 32°C en Haute-Loire. Après une heure, on décide de changer nos plans. Le propriétaire du gîte nous a bien vendu la région. On restera finalement dans le coin ! 

Le village Le Chambon-sur-Lignon avait l’air très agréable, on prend le temps de s’y balader l’après midi et d’aller à l’office du tourisme pour se renseigner sur notre nouvelle destination vacances. 

Le soir venu : manger ! On avait repéré une friterie belge à Tence mais elle était fermé le dimanche. Deuxième essai, à nouveau fermée ! On se rabat sur une friterie française. Entre mayo et ketchup, on planifie notre journée du lendemain et direction le Mont Mézenc à une cinquantaine de kilomètres (à cheval sur l’Ardèche et la Haute-Loire). Et là, on en a pris plein les yeux ! La route est superbe, des vallons, des bois, peu de véhicules, un vent qui se lève et un soleil qui se couche. On essaie un premier endroit pour dormir, trop exposé au vent et impossible de se garer à plat. On roule  in fine jusqu’au pied du Mont, à 1560m d’alt., sur le parking, départ de balades. On croise des Lyonnais dans un motorhome qui nous confirment que c’est un bon spot pour dormir car le vent est bien là.

Mardi 1er aout : « Le Tour du Mont Mézenc », dénivelé de 385m, 13km.  Splendide, on passe dans des zones plus boisées et forestières, près des prés… Tout ça nous fait oublier que nous sommes à 1500m d’alt. Le paysage n’a rien avoir avec les Alpes. Les indigènes du plat pays sont ravis ! 

La boucle s’achève peu à peu mais confusion dans le fléchage, on se trompe… 3,5 bornes au minimum en plus dans les jambes ! Engueulades : l’un marche loin devant, l’autre loin derrière… Et en plus, plus de batterie sur la montre GPS ! La prochaine fois on veillera à la recharger et  à encoder les coordonnées précises du départ.  Il est 13h30, on pourrait manger un boeuf ! La baguette suffira moyennement. 

Après une brève sieste, on décide de monter jusqu’au sommet (1749m d’alt.), ascension très facile. Il y a du monde. Le  vent nous fouette littéralement les jambes.

La fin de journée approche. Où dormir ? Le village Les Estables, à 4km, offre une aire pour camping car et la possibilité de charger et vidanger à la station service. Première expérience d’une aire : un parking, chacun garé, personne ne se parle. Un peu déçus. 

Le lendemain, mercredi 2 aout, on passe en vitesse à l’office du tourisme… Beaucoup moins serviables et informés qu’au Chambon. ELLE propose d’aller à la source de la Loire, au Mont Gerbier de Jonc et de suivre le cours d’eau. A vrai dire, on n’a pas vu la source même… Dommage. On suit le fleuve et traverse les villages. Vers midi, arrêt au Lac d’Issarlès, lac naturel dans un ancien cratère volcanique (vidéo). Une merveille ; l’eau est claire et très propre : une baignade s’impose ! Direction ensuite le Goudet. Beaucoup de rues du village semblent être en travaux et le cours d’eau semble …  » BORDEL, fais gaffe !  » Juste le temps de freiner après un virage et d’éviter de mettre Homer dans un effondrement de chaussée. Quelques manoeuvres prudentes s’imposent. On sort du village avec le palpitant à 150.

Village suivant, Saint Martin de Fougères, plus précisément les Salles, départ d’une balade qui nous plongent au bord des rives de la Loire : 3kms de balade, temps estimé 1h. On ne le sait pas encore mais on va souffrir, ça descend sec et ça remonte sec. La balade nous amène au Mas de Bonnefont, une ferme du 19°siècle, appartenant à l’association SOS Loire vivante qui se bat notamment pour la conservation des rives sauvages du fleuve. On y croise un bénévole octogénaire vivant sur place et se déplaçant en vélo. Vélo qu’il laisse 300m en haut du sentier. Respect ! 

Après avoir remonté péniblement, on se pose sur le parking de la balade, en réalité une prairie. On déballe la toile et les lamzac. On est bien et on ne bougera pas ! On croise un fermier au volant de son tracteur à qui on fait signe pour demander si on peut dormir sur place, sa réponse semble oui. Bonheur ! Bémol, une moissonneuse nous réveillera en sursaut vers 23h30.  

Jeudi 3 aout, direction la ville du Puy-en-Velay pour un peu de culture (vidéo) ! Il fait méga chaud… 35°C. On se gare sur un parking municipal à côté de la veille ville en plein soleil. Pas le choix de mettre le frigo au max. On se met à l’abri de la fournaise dans les vieilles pierres.

Au programme :

  • le Camino, consacré au Chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Très belle expo montrant à quel point l’expérience est éprouvante physiquement et mentalement et comment elle met le pèlerin face à lui même.
  • La Cathédrale Notre-Dame du Puy, passage obligé pour les pèlerins. L’édifice se distingue par l’entrée : on y accède par un escalier monumental qui nous amène au centre de la Cathédrale. Autre caractéristique : des travées ont été construites dans le vide pour rattraper un dénivelé de 17m !
  • La statue de Notre-Dame de France (et même sa tête !). Construite avec les canons de Sebastopol (assiégée lors de la guerre de Crimée) sur le Rocher Corneille, point culminant de la ville. Elle mesure 16m (22,70m avec le piédestal) pour 835 tonnes. On peut pénétrer à l’intérieur et grimper dans sa chevelure. Expérience tentée seulement par ELLE, LUI ayant le vertige. D’ailleurs, ELLE aura un blocage au moment de descendre de la chevelure. De ce site, on aperçoit toute la ville, les autres monuments dont le Rocher Saint-Michel d’Aiguilhe qui de là parait immense et au loin, la forteresse Polignac. 
  • Le Rocher Saint-Michel d’Aiguilhe est la cheminée d’un ancien volcan sur laquelle a été construite une chapelle qui en fait, est toute petite. De là, vue sur Homer.
  • La vieille ville (ruelles, lentilles, dentelles… ).

Il est presque 18h, on retourne au van. Homer a eu chaud ! On ventile avant de monter dedans. Direction la forteresse de Polignac à 5kms. On dormira au pied du village sur un parking entouré de prés, ready pour la visite du lendemain.

Vendredi 4 aout : go go go pour la Forteresse de Polignac (vidéo). Misère, il fait toujours 32°C et il faut encore monter à pattes, nos pattes sont mortes de la veille. Mais la visite vaut le coup. La vue, l’Histoire et les anecdotes.

Direction ensuite la Chaise Dieu, 40kms au Nord où on déjeune et où on souffle un peu. Le lieu est une abbaye qui accueille annuellement un festival de musique classique. C’est aussi l’oeuvre d’un pape mégalomane, Clément VI. On doit attendre pour visiter l’intérieur : sont célébrées les funérailles du pharmacien du village. On y flâne et on est surtout surpris par la taille de la bâtisse et la manière dont elle se « camoufle » dans le village. Impossible de la voir au loin, il faut attendre d’être au plus près pour l’apercevoir. 

Après cette visite, il nous semble avoir fait le tour du Département de la Haute-Loire. Gardons-en pour une prochaine fois. Remontons doucement… Les volcans d’Auvergne ne sont pas si loin…

Les étapes parcourues à ce stade du voyage